Direction aux Affaires Savoisiennes
Savoie annexée par la France en 1860
Traité contraire à la Charte des Nations Unies
Merci Monsieur le Président,
Nous entendons tous les jours parler des problèmes liés à la pollution de l’eau et des sols. En Savoie, la pollution de l’air est
la première cause de maladie. Alors qu’il est possible de vivre plusieurs jours sans manger, plusieurs heures sans boire,
respirer est un besoin immédiat et constant.
La Vallée de l’Arve a une densité de 100 habitants au km². En comparaison, la région parisienne est à 1 000 habitants au
km². Sur une année, la région parisienne subit une quinzaine de jours d’alertes pollutions quand nous en supportons plus
d’une cinquantaine sur la même période.
La France, se préoccupe intensément des problèmes de pollution de sa capitale mais délaisse complètement la Savoie qu’elle
a colonisée et ne propose aucune des solutions concrètes qu’elle autorise à Paris prouvant ainsi la discrimination existant
entre la France et la Savoie.
La pollution en Savoie n’est pas uniquement causée par le chauffage individuel comme la France le prétend, mais aussi par
la pollution routière et, bien évidement, l’industrie.
Paris applique l’interdiction de circulation aux véhicules les plus polluants, supprime certains axes routiers, mais refuse
systématiquement ces mêmes dispositions en Savoie, Pourquoi ?
Oui la Savoie n’est pas la France ; nous le constatons jour après jour au travers de ce type de discrimination.
L’OMS constate le dépassement des seuils de pollutions plusieurs fois dans l’année et pendant des périodes de plusieurs
jours y compris en été alors que les systèmes de chauffage ne fonctionnent pas. Elle reconnaît également le décès prématuré
d’environ 60 personnes par an en Vallée de l’Arve à cause de la pollution soit une personne pour 2 jours de dépassement des
seuils de pollution.
Depuis 25 ans, l’Association pour le Respect du Site du Mont Blanc (ARSMB) œuvre à faire reconnaître l’état de l’air
dégradé dans lequel nous vivons alors même que certains maires font une publicité contraire osant citer « l’air pur de nos
montagnes ». Même le journal Genevois « Le Temps » ne peut rester une semaine durant la période hivernale sans parler de
la problématique « pollution de l’air ».
Le transport routier représente près de 600 000 camions et bus et plus de 1 200 000 véhicules légers traversant le Tunnel du
Mont Blanc annuellement.
La seconde cause de pollution est l’industrie lourde dont principalement une usine qui, entre 2010 et 2015 a multiplié par
deux ses émissions de particules et autres polluants atmosphériques ainsi qu’une usine d’incinération publique dont les
données de rejets sont bien entendu confidentielles. Ces deux installations sont situées en fond de vallée où la majorité de la
population vit et habite. Les vents quasi-nuls et les reliefs proches et élevés empêchent la dispersions des particules et gaz en
suspension dans l’air.
La troisième cause reste le chauffage des entreprises et des habitations. L’état propose simplement la suppression des
cheminées a bois ayant un foyer ouvert alors que la véritable réflexion serait de trouver une vraie alternative aux
chauffages fuel et gaz dont les chaudières souvent anciennes sont très énergivores et donc très émettrices de particules fines
… Il faut noter que le fuel, le diesel et le gaz sont taxés à près de 80% de leur prix de vente par l’Etat.
Nous ne pouvons que constater l’inaction des pouvoirs publics Français en Savoie sur les problèmes de pollution et la
discrimination évidente entre Paris et la Savoie, aussi bien dans les domaines de la circulation que du chauffage. En
parallèle, l’Etat français actionnaire de la SNCF supprime des trains entre Paris et la Savoie et les remplace par des bus qui
ne sont pas conforme aux dernières normes Européennes.
L’Etat français n’engage aucune action sur les sources importantes de pollution : les entreprises polluantes et le transport
routier international
La COP 21 prônée par la France est une illusion en Savoie car l’intérêt financier passe avant la santé et la vie des habitants.
Merci M. le Président