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soutien de l’Espagne depuis l’an 2000 pour organiser la Conférence de Madrid. Il faut cependant
davantage de moyens financiers pour que le Rapporteur spécial puisse disposer d’un minimum
de ressources humaines afin d’accomplir plus rapidement et efficacement les activités de gestion
et de prévention du mandat;
b)
La méthodologie de travail: le Rapporteur spécial estime que son rapport général
devrait porter systématiquement sur tous les États et toutes les religions ou convictions.
L’examen des cas et situations d’intolérance ou de discrimination devraient s’appuyer sur des
analyses, du contexte économique, social, culturel, historique et politique de chaque État.
Cela permettrait aussi de refléter et de mieux comprendre les évolutions des États et de la société
dans le domaine de la religion ou de la conviction, ainsi que les enjeux entourant la liberté de
religion ou de conviction; cette approche permettrait notamment d’éviter toute sélectivité eu
égard aux États ou tout concours de circonstances. Il en résulterait donc une meilleure analyse
des cas ou situations problématiques et, partant, plus d’équité. La mise en œuvre de cette
méthodologie supposera, bien entendu, la mise à disposition des moyens appropriés.
155. Le vingtième anniversaire de l’adoption de la Déclaration sur l’élimination de toutes les
formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction, marqué en
particulier par la Conférence de Madrid sur l’éducation scolaire et par la modification du titre du
Rapporteur spécial, a été non seulement l’occasion de dresser un bilan relatif aux droits de
l’homme et à la liberté de religion ou de conviction, mais aussi d’établir une base solide et un
tremplin afin de s’engager pleinement dans le XXIe siècle en favorisant la prévention des
atteintes à la Déclaration de 1981 et donc la liberté et l’expression de la diversité de la religion
ou de la conviction, grâce à la coopération des États, de l’Assemblée générale, de la Commission
des droits de l’homme et des mécanismes relatifs aux droits de l’homme, ainsi que des
institutions spécialisées, mais aussi grâce au soutien des organisations non gouvernementales.