E/CN.4/2002/73
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41. Le document final préconise «le renouvellement, la production, la diffusion, la traduction
et l’échange des équipements et des matériels d’éducation en matière de liberté de religion»
(par. 11) ainsi que «l’étude et la diffusion de diverses expériences d’éducation […], et
notamment d’expériences novatrices menées à travers le monde» [par. 10 c)].
42. La Conférence n’omet pas d’insister sur l’attention qu’il convient d’attacher aux
discriminations dont les femmes continuent d’être victimes en matière d’éducation et sur la
nécessité «de renforcer la protection du droit des filles à l’éducation, et spécialement de celles
appartenant à des groupes vulnérables» (par. 5).
43. Le texte complet du document final de la Conférence de Madrid figure en annexe au
présent rapport; il peut aussi être consulté sur le site Internet du Haut-Commissariat aux droits de
l’homme (www.unhchr.ch) où figurent aussi d’autres documents pertinents. Par ailleurs, la
plupart des déclarations faites par les participants peuvent être consultées dans les archives du
secrétariat.
44. Le Rapporteur spécial souhaite recueillir les vues et observations de la Commission des
droits de l’homme sur les initiatives à prendre et les actions à mener afin que l’école puisse
devenir, partout dans le monde, un instrument d’une meilleure connaissance, de respect et de
tolérance de l’autre, dans l’intérêt des droits de l’homme et, en conséquence, d’une meilleure
compréhension et coopération internationales au service de la paix. Il tient aussi à souligner les
limites de la gestion de l’intolérance et de la discrimination fondées sur la religion ou la
conviction tant que la prévention de ces phénomènes, notamment par le biais de l’éducation
scolaire, ne jouera pas le rôle qui est le sien.
45. Le Rapporteur spécial rend hommage à l’Espagne, qui a accueilli la Conférence et qui lui a
fourni tout le soutien approprié. Il remercie les États et tous les autres participants pour leurs
encouragements et leur contribution au succès de la Conférence. Ses remerciements vont tout
particulièrement à la Norvège pour son appui financier qui a contribué à la préparation et à
l’organisation de la Conférence.
B. Le dialogue interreligieux
46. La Commission des droits de l’homme, par sa résolution 2001/42, a invité les
gouvernements, les organismes confessionnels et la société civile à engager, au cours de l’année
qui marque le vingtième anniversaire de l’adoption de la Déclaration de 1981, un dialogue à
tous les niveaux pour promouvoir plus de tolérance, de respect et de compréhension envers la
liberté de religion et de conviction (par. 12).
47. Le dialogue constitue en soi une valeur. Il revêt une importance particulière lorsqu’il
concerne les religions ou les convictions. Les certitudes et les vérités qui sous-tendent celles-ci
ont souvent laissé, à travers l’histoire, peu d’espace à la compréhension et à la tolérance,
alimentant ainsi, parfois, les tensions et les conflits. Depuis des décennies, un courant d’opinion,
soutenu notamment par d’importantes franges de grandes religions, ne cesse de mettre en relief
le rôle des religions en tant que facteur de coopération et de paix. Bien que se heurtant parfois à
des questions de nature dogmatique, ce courant se développe lentement et progressivement.
Quelles que soient les difficultés auxquelles il se heurte, le dialogue interreligieux constitue un
moyen qui peut aider à contenir les conflits et parfois à les résoudre. Par la pédagogie qu’il peut