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notamment que 18 personnes avaient été arrêtées et attendent qu’un tribunal se prononce (voir la
réponse intégrale au paragraphe 60 du document A/56/253). Le Rapporteur spécial remercie
le Pakistan de bien vouloir lui faire parvenir les décisions du tribunal.
96. Le 26 février 2001, M. Tanvir Hussain, membre du parti politique chiite Tehreek-i-Jafria,
est assassiné (par. 58); la réponse du Pakistan est la suivante:
«Le meurtre de M. Tanvir Hussain est la conséquence de rivalités entre deux
dirigeants de groupes religieux représentant les sectes sunnites et chiites. Le mouvement
Lashkar-e-Jhangvi a revendiqué la responsabilité de ce meurtre, et selon les informations
réunies par la suite, deux personnes non identifiées armées de Kalachnikov ont tué
M. Hussain. Une lettre laissée sur place par les accusés a été remise à la police par les
personnes présentes sur le lieu du crime: elle indique que le meurtre a été commis par le
mouvement Lashkar-e-Jhangvi et comporte des menaces à l’encontre du Gouvernement au
cas où il déciderait d’exécuter M. Haq Nawaz, un des accusés appartenant à
Lashkar-e-Jhangvi. Ce cas a fait l’objet d’un enregistrement et l’enquête est en cours.
Les soupçons des plaignants relativement à l’implication d’un certain Tahir Karim ont été
pris en considération et il est procédé à d’autres enquêtes et interrogatoires de suspects.»
97. Le 16 juillet 2001, le Rapporteur spécial communiquait au Pakistan la relation des
événements suivants: selon des informations reçues, le bureau du journal Mohasib,
d’Abbottabad, aurait été fermé et quatre personnes travaillant pour ce quotidien arrêtées après la
publication d’un article intitulé «La barbe et l’islam» critiquant l’exploitation de la foi à des fins
personnelles et les vues de certains dirigeants musulmans selon lesquelles un homme sans barbe
serait un mauvais musulman, et suite aux protestations de dirigeants religieux à propos de
l’article. En juillet 2001, l’article aurait été jugé non blasphématoire par le Ministère fédéral des
affaires religieuses et par le Service du contentieux de la Province du Nord-Ouest qui aurait
envoyé une note au Directeur de la police d’Abbottabad demandant aux autorités locales
l’abandon des poursuites et la libération des quatre membres de la rédaction de Mohasib. Sous la
pression de groupes religieux, les autorités locales auraient refusé de donner suite à cette note et
les journalistes auraient été appelés à comparaître devant un tribunal à la fin juillet.
98. La communication du 30 août 2001 concernait les faits suivants: le 24 avril 2001, quatre
membres de la communauté ahmadie résidant à Chak, district de Layyah, auraient été inculpés
en vertu des articles 295 A, 295 B et 298 du Code pénal pakistanais et deux d’entre eux auraient
été incarcérés à la prison centrale de Multan. Ces inculpations et arrestations résulteraient d’une
action en justice engagée à leur encontre suite à l’incitation à la haine sectaire lancée envers la
communauté ahmadie. Il serait reproché à ces personnes, d’une part, d’avoir construit un lieu de
culte ressemblant à une mosquée dans lequel se trouveraient des exemplaires du Coran et des
inscriptions de la profession de foi, la «Kalima» et, d’autre part, de faciliter, au moyen de
l’utilisation d’antennes paraboliques, l’accès des musulmans à leurs programmes religieux
télévisés.
99.
Relativement à cette communication, le Pakistan a répondu que:
«Conformément aux informations reçues des autorités pakistanaises concernées, une
plainte formelle a été déposée le 24 avril 2001 par M. Muhammad Akbar auprès du
Commissaire adjoint Karor, contre quatre membres de la communauté ahmadie. Les