E/CN.4/2002/73 page 15 d’autres motifs connexes, dont une discrimination pour des raisons […] de religion […]». On lit aussi au paragraphe 8 que «la religion, la spiritualité et la conviction jouent un rôle central pour des millions de femmes et d’hommes, tant dans leur propre mode de vie que dans la façon dont ils se comportent avec autrui. La religion, la spiritualité et la conviction peuvent, en principe et en fait, aider à promouvoir la dignité et la valeur intrinsèques des êtres humains et à éliminer le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée». 52. S’agissant du Programme d’action, l’on citera notamment les dispositions où les États sont exhortés ou instamment invités à appliquer des mesures ou à garantir des droits; des extraits de ces dispositions figurent ci-dessous: a) La Conférence «demande instamment aux États […] d’appliquer des politiques et mesures conçues pour prévenir et éliminer toute discrimination fondée sur la religion et la conviction qui, lorsqu’elle est associée à certaines autres formes de discrimination, constitue une forme de discrimination multiple» (par. 14); b) Les États sont exhortés «à garantir le droit qu’ont les membres des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, […] de professer et de pratiquer leur propre religion […]» (par. 47); c) La Conférence «demande aux États de promouvoir et de protéger l’exercice des droits énoncés dans la Déclaration sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction, […] afin de prévenir la discrimination religieuse qui, lorsqu’elle est associée à certaines autres formes de discrimination, constitue une forme de discrimination multiple» (par. 79); d) Les États sont instamment invités «à reconnaître qu’il importe […] de procéder à une étude systématique et à la mise en place des techniques, mécanismes, politiques et programmes permettant de résoudre les conflits fondés sur des facteurs liés à la race, à la couleur, à l’ascendance, à la langue, à la religion, à l’origine nationale ou ethnique ainsi que des moyens d’édifier des sociétés multiraciales et multiculturelles harmonieuses» (par. 171). C. La condition de la femme 53. La condition de la femme au regard de la religion et des traditions suscite de nombreuses interrogations et implique une grande vigilance. Bien évidemment, les discriminations que subissent les femmes au nom de considérations imputées à la religion ou à la conviction doivent être gérées et continuer à faire l’objet d’une attention soutenue. Mais l’essentiel demeure le changement de mentalités, des attitudes et des comportements à l’égard des femmes; dès lors, la prévention, notamment par l’éducation, revêt une importance prioritaire. C’est dans cet esprit que le Rapporteur spécial a toujours abordé la question de la condition de la femme au regard de la religion et des traditions. 54. C’est dans cet esprit également qu’il a établi son étude sur la liberté de religion ou de conviction et la condition de la femme au regard de la religion et des traditions qui constitue le deuxième additif au présent rapport (E/CN.4/2002/73/Add.2). Renvoyant pour plus de détails au résumé de l’étude en question, le Rapporteur spécial se bornera ici à souligner que le respect des cultures et des traditions devrait aller parallèlement avec le respect des droits des femmes, très

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