A/HRC/16/53/Add.1
381. Concernant la question relative aux mesures prises visant à prévenir les
manifestations de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l'intolérance, le
Conseil fédéral a réitéré plusieurs reprises son engagement contre toutes les formes de
discriminations et continuera à prendre clairement position contre le racisme et la
xénophobie. La norme constitutionnelle interdisant toute discrimination pour cause
d'origine, de race, de langue et de conviction religieuse (art. 8 Constitution fédérale ; art. 19
et 20 du Pacte II) se traduit au niveau du code pénal par l'article 261 bis CP, respectivement
l'article 171c du Code pénal militaire (Discrimination raciale).
382. Ces dispositions, dont l'application relève de la responsabilité et de la compétence
des organes de la justice pénale, punissent celui qui aura publiquement incité à la haine ou à
la discrimination envers des personnes ou un groupe de personnes en raison de leur
appartenance raciale, ethnique ou religieuse, de même que celui qui aura publiquement
porté atteinte a la dignité humaine ou qui lui aura refusé une prestation destinée à l'usage
public, ainsi que quiconque aura propagé publiquement une idéologie raciste visant à
rabaisser ou à dénigrer de façon systématique les membres d'une race, d'une ethnie ou d'une
religion, ou qui aura dans le même dessein organisé, encouragé ou pris part a des actions de
propagande. Par ailleurs, la liberté de religion est inscrite à l'article 15 de la Constitution
fédérale, qui protège la liberté de conscience et de croyance ainsi que la liberté de culte,
cette dernière étant comprise a la fois comme une composante et une émanation de la
liberté de conscience et de croyance.
(c)
Observations du Rapporteur spécial
383. Le Rapporteur spécial remercie le Gouvernement pour cette réponse. Il souhaite
rappeler que le Conseil des droits de l’homme, dans sa résolution 6/37, paragraphe 9 (b), «
demande instamment aux Etats de concevoir et d’appliquer des politiques destinées à
assurer la promotion par les systèmes éducatifs des principes de tolérance et de respect
d’autrui, de la diversité culturelle et de la liberté de religion ou de conviction ».
U.
Turkmenistan
Urgent appeal sent on 12 February 2010 jointly with the Chair-Rapporteur of the
Working Group on Arbitrary Detention
(a)
Allegations transmitted to the Government
384. The Special Procedures mandate holders brought to the attention of the Government
information regarding Mr. Navruz Nasyrlaev, son of a baptised Jehovah’s Witness who
has not yet been baptised himself, residing in Dashoguz; Mr. Sakhetmurad
Annamamedov; Mr. Mukhammedmurad Annamamedov; Mr. Shadurdi Ushotov; and
Mr. Akmurat Egendurdiev, who are Jehovah's Witnesses and conscientious objectors in
Turkmenistan.
385. According to the information received, on 7 December 2009, Mr. Navruz Nasyrlaev
was sentenced by the Dashoguz City Court under article 219, part 1, of the Turkmen
Criminal Code to two years imprisonment in a general regime labour camp for his refusal to
serve in the military. Mr. Navruz Nasyrlaev appealed against his sentence, but in its
decision of 3 January 2010 the Dashoguz Regional Court upheld the original sentence of
the court of first instance. Mr. Navruz Nasyrlaev was called up in March 2009 when
reaching the age of 18. He, however, refused to serve in the army because of his beliefs.
386. With the arrest and sentencing of Mr. Navruz Nasyrlaev, a total of five conscientious
objectors are currently serving prison terms in Turkmenistan: Mr. Sakhetmurad
Annamamedov and Mr. Mukhammedmurad Annamamedov originally received a
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