que cette déclaration doit être une déclaration de pure volonté et non une déclaration établissant ce que la personne considkre comme 6tant la situation de fait. 1,'interdiction de vérification et de contestation, que contient l'article, se comprend très bien, même si l'on rejette l'interprétation soutenue par 1'Allemagne. Il y a lieu de croire que, dans les conditions qui règnent en Haute-Silésie, il se présente une multitude de cas où l'appartenance à une minoritd, notamment de race ou de langue, ne ressort pas clairement des faits. Une telle incertitude pourrait, par exemple, exister en ce qui concerne la laqgue, là où une personne ne parle ni l'allemand ni le polonais littéraire, ou bien connaît et emploie plusieurs langues, et, en ce qui concerne la race, dans le cas de mariages mixtes. Si les autorités voulaient procéder à la vérification ou à la contestation du contenu de la déclaration de la personne elle-même, il est peu probable que, dans de tels cas, elles pourlaient arriver à un résultat plus conforme à la réalité. Pareil procédé, de la part des autorités, prendrait en outre facilement, dans l'opinion de la population, l'aspect d'une mesure vexatoire qui enflammerait les passions politiques et contrecarrerait le but d'apaisement, qui est aussi celui des stipulations concernant la protection des minorités. Selon l'opinion de la Cour, la défense de vérification et de contestation a donc pour but, non de substituer un nouveau principe à celui qui, d'après la nature des choses et les dispositions du Traité des Minorités, détermine l'appartenance à une minorité de race, de langue ou de religion, mais seulement d'éviter les inconvénients - particulièrement grands en Haute-Silésie - qui résulteraient d'une vérification ou d'une contestation de la part des autorités en ce qui concerne cette appartenance. Que le principe soit resté le inêale, c'est ce qui se trouve aussi confirmé par l'article 131 qui, comme il sera exposé plus loin, prévoit une déclaration portant sur une question de fait («quelle est la langue d'un dlève ou enfant ?) et non une déclaration de volonté. 11 faut reconnaître que l'interdiction de toute vérification ou contestation de la part des autorités peut avoir pour conséquence que certaines personnes, qui, en fait, ne font pas partie ))

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