répètent, dans les articles 65 à 72, les dispositions du Traité des Minorités, qui, selon la Décision de la Conférence des Ambassadeurs, devaient être acceptées par l'Allemagne. Il apparaît ainsi clairement que ce sont les dispositions du titre premier lui-même qui constituent l'exécution (ou, selon le texte du préambule, « la mise en pratique ») des cc principes établis ci-dessus u par la Conférence des Ambassadeurs1. S'il en avait été autrement, on aurait dû trouver quelque part ailleurs dans la Convention l'expression de l'idée que les dispositions de l'article 72 -- lesquelles ont sans aucun doute pour but de préciser ce qu'il faut entendre par la garantie de la Société des Nations mentionnée dans le préambule au titre premier --, devaient s'appliquer aussi aux dispositions du titre II. Mais c'est en vain qu'on cherche l'expression d'une telle idée dans la Convention, qui, loin de mettre sur le même pied les multiples dispositions du titre II et celles du titre premier, établit une distinction très marquée entre les unes et les autres. Il est vrai que les résolutions par lesquelles le Conseil de la Société des Nations a déclaré accepter la garantie des dispositions de la Convention de Genève sont rédigées dans des termes si généraux qu'elles pourraient faire croire qu'on n'entendait pas distinguer entre les dispositions des deux titres. Mais cela ne peut prévaloir contre les termes de la Convention. Le fait que, d'après le titre III, certaines fonctions sont confiées au Conseil, à l'égard des dispositions du titre II également, peut d'ailleurs expliquer que l'on ait considéré aussi ces dispositions comme étant garanties par la Société des Nations, bien que d'une autre façon que les dispositions du titre premier. Pour ces raisons, la Cour ne saurait accepter l'interprétation selon laquelle la garantie de la Société des Nations, telle qu'elle est définie dans l'article 72 de la Convention de Genève, s'étendrait aussi aux dispositions du titre II. ' Dans l'annexe 3 à la Recommandation faite par le Conseil de la Société des Nations et acceptée par la Conférence des Ambassadeurs, l'expression qui, dans le texte anglais, correspond A l'expression ((mettre en pratique » du texte français est: put into force (mettre en vigueur).

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