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15. Lors des séances plénières, les participants ont entendu 115 déclarations: ce riche échange
d’idées et de données d’expériences portait avant tout sur les moyens concrets à envisager afin
que l’enseignement assure tant la connaissance et l’expérience de sa propre identité que la
connaissance et le respect de l’autre, menant à la formation d’une personnalité équilibrée,
contribuant ainsi à l’éradication des racines de l’extrémisme.
16. La plupart des représentants des États qui se sont exprimés ont exposé les dispositions
juridiques internes et les politiques régissant l’exercice du droit à la liberté de religion ou de
conviction; ils se sont efforcés de donner une vue aussi complète que possible de leurs systèmes
éducatifs et de la manière dont la religion était abordée dans l’enseignement primaire et
secondaire. À l’instar des réponses des États au questionnaire du Rapporteur spécial, ces
interventions ont fait apparaître la grande diversité des approches nationales, notamment à
propos de la question de savoir si l’enseignement religieux doit être conçu comme un
enseignement spécifique ou s’il doit être intégré dans le cadre d’autres matières. Certains États
conçoivent l’enseignement religieux en tant que tel, c’est-à-dire limité à des cours de religion
stricto sensu, alors que d’autres semblent plus enclins à l’intégrer dans des matières telles que la
philosophie, l’histoire ou l’éducation civique et à l’associer à la promotion des droits de
l’homme.
17. Souhaitant aller au-delà des différents modèles exposés, le Rapporteur spécial s’est félicité
de la volonté des États de promouvoir un enseignement véhiculant une culture de tolérance,
respectueux de la diversité des religions et des convictions et imprégné des valeurs des droits de
l’homme.
18. À cette Conférence étaient également présents les représentants du Haut-Commissariat des
Nations Unies aux réfugiés (HCR), de la Commission européenne, du Conseil de l’Europe, de
l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), de l’Organisation arabe pour
l’éducation, la culture et la science (ALECSO), de l’Organisation des États ibéroaméricains pour
l’éducation, la science et la culture, de l’Organisation islamique pour la l’éducation, la science et
la culture (ISESCO); l’Union interparlementaire a soumis une contribution écrite.
M. Javier Perez de Cuellar, ancien Secrétaire général de l’ONU, a également fait une
intervention d’une très haute tenue politique et morale. Toutes ces contributions d’un très grand
intérêt ont permis de faire connaître les différentes activités entreprises par les organisations
intergouvernementales en matière de promotion des droits de l’homme, plus particulièrement en
matière de promotion de la tolérance et de la non-discrimination au niveau de l’enseignement.
19. En séance plénière également, des membres de maints organes onusiens de supervision des
traités et des rapporteurs spéciaux ont présenté les travaux effectués par les différents comités et
les dispositions pertinentes des textes internationaux ainsi que la jurisprudence relative à la lutte
contre toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la
conviction.
20. Mme Ouedraogo, Vice-Présidente du Comité des droits de l’enfant, après un exposé
complet des dispositions pertinentes de la Convention relative aux droits de l’enfant, a traité du
lien évident et étroit qui existe entre les dispositions de l’article 29 de la Convention – objet de la
première Observation générale du Comité – et la lutte contre la discrimination et l’intolérance.
Le paragraphe 1 de l’article 29 ajoute au droit à l’éducation énoncé à l’article 28 une dimension
qualitative et vise à promouvoir une approche équilibrée de l’éducation, qui permettra de