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2. Travaux préparatoires
11. Un comité préparatoire a été constitué: il était composé du Rapporteur spécial, d’un
représentant de l’Espagne et de sept personnalités siégeant en leur capacité d’expert venant de
pays et de continents divers mais ne représentant aucun État, aucune religion ni aucune
organisation non gouvernementale, transcendant les conflits, les intérêts, les appartenances ainsi
que les divergences d’opinion et de représentation. Le lecteur trouvera au paragraphe 117 du
rapport intérimaire à l’Assemblée générale (A/56/253) les noms et qualités de ces sept experts.
12. Le Comité préparatoire a tenu deux réunions, la première, à Genève, du 20 au
22 novembre 2000, et la deuxième, à Madrid, du 10 au 12 juin 2001. Il a consacré l’essentiel de
ses travaux à l’établissement de la liste des participants à la conférence (voir A/56/253, par. 118)
et à la rédaction d’un projet de document final. Les deux premières versions du projet de
document final ont été soumises aux participants pour avis et commentaires. À la lumière des
réponses reçues, le Comité a établi une troisième version qui a aussi été envoyée à tous les
participants et a servi de base aux débats du Comité de rédaction de la conférence. C’est dire si
l’ensemble des participants, et notamment les États, a été pleinement associé à chacune des
étapes d’élaboration du texte final de la Conférence de Madrid.
3. La Conférence plénière
13. À la séance d’ouverture, le Rapporteur spécial a souligné le caractère consultatif de la
Conférence: elle n’était pas une rencontre de théologie ou de pédagogie et elle ne devait pas
examiner des situations particulières ou des questions spécifiques; elle était conçue comme une
conférence de droits de l’homme consensuelle, stratégique et prospective. Se tenant en des temps
fort difficiles, elle constituait une occasion unique pour rappeler à la conscience universelle la
nécessité de lutter contre l’intolérance et la discrimination fondées sur la religion ou la
conviction. La progression de l’intolérance, de la discrimination et de l’extrémisme religieux
ainsi que l’absence d’avancée significative dans le dialogue entre les civilisations sont des
phénomènes inquiétants. Or l’école, vecteur principal de l’éducation, ne joue pas pleinement son
rôle; elle est parfois le lieu même de l’initiation à la théorie et à la pratique de l’intolérance, de
l’extrémisme religieux et de l’embrigadement idéologique et paramilitaire. Les jeunes
générations devant être mises à l’abri de la haine, de l’intolérance et de la discrimination
qu’entretiennent l’ignorance, l’incompréhension, les clichés simplistes et les stéréotypes, l’école
a un rôle stratégique à jouer dans l’intériorisation des valeurs axées sur les droits de l’homme et
l’émergence de comportements de tolérance et de non-discrimination. Étant donné que la
religion ou la conviction participent à forger l’identité tant de l’individu que du groupe, le
Rapporteur spécial a incité les participants à engager une réflexion sur la représentation de soi et
sur la représentation de l’autre.
14. À la séance d’ouverture ont également pris la parole M. Angel Acebes, Ministre espagnol
de la justice, M. Leandro Despouy, Président de la cinquante-septième session de la Commission
des droits de l’homme, Mme Mary Robinson, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits
de l’homme, s’exprimant au nom du Secrétaire général de l’ONU et S.A.R. Felipe de Borbón,
Prince des Asturies. M. Federico Mayor Zaragoza, ancien Directeur général de l’UNESCO, a
prononcé une allocution liminaire immédiatement après la séance d’ouverture.