E/CN.4/2002/73 page 7 2. Travaux préparatoires 11. Un comité préparatoire a été constitué: il était composé du Rapporteur spécial, d’un représentant de l’Espagne et de sept personnalités siégeant en leur capacité d’expert venant de pays et de continents divers mais ne représentant aucun État, aucune religion ni aucune organisation non gouvernementale, transcendant les conflits, les intérêts, les appartenances ainsi que les divergences d’opinion et de représentation. Le lecteur trouvera au paragraphe 117 du rapport intérimaire à l’Assemblée générale (A/56/253) les noms et qualités de ces sept experts. 12. Le Comité préparatoire a tenu deux réunions, la première, à Genève, du 20 au 22 novembre 2000, et la deuxième, à Madrid, du 10 au 12 juin 2001. Il a consacré l’essentiel de ses travaux à l’établissement de la liste des participants à la conférence (voir A/56/253, par. 118) et à la rédaction d’un projet de document final. Les deux premières versions du projet de document final ont été soumises aux participants pour avis et commentaires. À la lumière des réponses reçues, le Comité a établi une troisième version qui a aussi été envoyée à tous les participants et a servi de base aux débats du Comité de rédaction de la conférence. C’est dire si l’ensemble des participants, et notamment les États, a été pleinement associé à chacune des étapes d’élaboration du texte final de la Conférence de Madrid. 3. La Conférence plénière 13. À la séance d’ouverture, le Rapporteur spécial a souligné le caractère consultatif de la Conférence: elle n’était pas une rencontre de théologie ou de pédagogie et elle ne devait pas examiner des situations particulières ou des questions spécifiques; elle était conçue comme une conférence de droits de l’homme consensuelle, stratégique et prospective. Se tenant en des temps fort difficiles, elle constituait une occasion unique pour rappeler à la conscience universelle la nécessité de lutter contre l’intolérance et la discrimination fondées sur la religion ou la conviction. La progression de l’intolérance, de la discrimination et de l’extrémisme religieux ainsi que l’absence d’avancée significative dans le dialogue entre les civilisations sont des phénomènes inquiétants. Or l’école, vecteur principal de l’éducation, ne joue pas pleinement son rôle; elle est parfois le lieu même de l’initiation à la théorie et à la pratique de l’intolérance, de l’extrémisme religieux et de l’embrigadement idéologique et paramilitaire. Les jeunes générations devant être mises à l’abri de la haine, de l’intolérance et de la discrimination qu’entretiennent l’ignorance, l’incompréhension, les clichés simplistes et les stéréotypes, l’école a un rôle stratégique à jouer dans l’intériorisation des valeurs axées sur les droits de l’homme et l’émergence de comportements de tolérance et de non-discrimination. Étant donné que la religion ou la conviction participent à forger l’identité tant de l’individu que du groupe, le Rapporteur spécial a incité les participants à engager une réflexion sur la représentation de soi et sur la représentation de l’autre. 14. À la séance d’ouverture ont également pris la parole M. Angel Acebes, Ministre espagnol de la justice, M. Leandro Despouy, Président de la cinquante-septième session de la Commission des droits de l’homme, Mme Mary Robinson, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, s’exprimant au nom du Secrétaire général de l’ONU et S.A.R. Felipe de Borbón, Prince des Asturies. M. Federico Mayor Zaragoza, ancien Directeur général de l’UNESCO, a prononcé une allocution liminaire immédiatement après la séance d’ouverture.

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