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d’autres motifs connexes, dont une discrimination pour des raisons […] de religion […]». On lit
aussi au paragraphe 8 que «la religion, la spiritualité et la conviction jouent un rôle central pour
des millions de femmes et d’hommes, tant dans leur propre mode de vie que dans la façon dont
ils se comportent avec autrui. La religion, la spiritualité et la conviction peuvent, en principe et
en fait, aider à promouvoir la dignité et la valeur intrinsèques des êtres humains et à éliminer le
racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée».
52. S’agissant du Programme d’action, l’on citera notamment les dispositions où les États sont
exhortés ou instamment invités à appliquer des mesures ou à garantir des droits; des extraits de
ces dispositions figurent ci-dessous:
a)
La Conférence «demande instamment aux États […] d’appliquer des politiques
et mesures conçues pour prévenir et éliminer toute discrimination fondée sur la religion
et la conviction qui, lorsqu’elle est associée à certaines autres formes de discrimination,
constitue une forme de discrimination multiple» (par. 14);
b)
Les États sont exhortés «à garantir le droit qu’ont les membres des minorités
nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques, […] de professer et de pratiquer leur propre
religion […]» (par. 47);
c)
La Conférence «demande aux États de promouvoir et de protéger l’exercice des
droits énoncés dans la Déclaration sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de
discrimination fondées sur la religion ou la conviction, […] afin de prévenir la discrimination
religieuse qui, lorsqu’elle est associée à certaines autres formes de discrimination, constitue une
forme de discrimination multiple» (par. 79);
d)
Les États sont instamment invités «à reconnaître qu’il importe […] de procéder à une
étude systématique et à la mise en place des techniques, mécanismes, politiques et programmes
permettant de résoudre les conflits fondés sur des facteurs liés à la race, à la couleur, à
l’ascendance, à la langue, à la religion, à l’origine nationale ou ethnique ainsi que des moyens
d’édifier des sociétés multiraciales et multiculturelles harmonieuses» (par. 171).
C. La condition de la femme
53. La condition de la femme au regard de la religion et des traditions suscite de nombreuses
interrogations et implique une grande vigilance. Bien évidemment, les discriminations que
subissent les femmes au nom de considérations imputées à la religion ou à la conviction doivent
être gérées et continuer à faire l’objet d’une attention soutenue. Mais l’essentiel demeure le
changement de mentalités, des attitudes et des comportements à l’égard des femmes; dès lors, la
prévention, notamment par l’éducation, revêt une importance prioritaire. C’est dans cet esprit
que le Rapporteur spécial a toujours abordé la question de la condition de la femme au regard de
la religion et des traditions.
54. C’est dans cet esprit également qu’il a établi son étude sur la liberté de religion ou de
conviction et la condition de la femme au regard de la religion et des traditions qui constitue le
deuxième additif au présent rapport (E/CN.4/2002/73/Add.2). Renvoyant pour plus de détails au
résumé de l’étude en question, le Rapporteur spécial se bornera ici à souligner que le respect des
cultures et des traditions devrait aller parallèlement avec le respect des droits des femmes, très